Un matin d’hiver, le froid engourdi mon corps. Je compose une marche sur les touches de mon ordinateur. Harmonieusement, je joue la complainte de nos deux cœurs.

Le soleil dénature l’éther recouvrant mon âme. Un tableau de feuilles pastel guinche notre air de liaison dramatique. Je compose un air d’automne où une bise fraiche, caresse l’âme des sentiments maudits. Je caresse les touches, pour t’offrir un peu de passion dans ma mélodie romanesque.

Ce matin, l’humeur ruisselle sur le portrait morose de la passion. Je compose ce frénétique opus à tord ou à raison, l’air de rien ; Il transcrit pour toi, ma seule passion.

Comme un gamin, je cours et frappe les feuilles mortes, je haie cette saison ! Des couleurs de partout, des squelettes géants tentent de traverser le ciel. Je vagabonde en foulant un sol travesti d’une nature vivace, pour m’effondrer un peu plus loin, sur un tapis de pelouse jaunâtre.

As-tu remarqué ce matin ? Des larmes cristallines accompagnent cette nature morte. Froides et étincelantes comme la musique de nos cœurs. J’ai envie de jouer cet air indéfiniment, batifolé sur une symphonie allégresse.

Je veux être le musicien de notre vie, que cette ronde entoure nos désirs. Pour toi, en ce jour d’automne, je compose l’air de l’été indien, réchauffant ton âme d’un délicieux pardon.  Nous marcherons tout deux sur les plus hauts sommets habillés d’une savoureuse bruine. Il ne peut y avoir plus belle mélodie que l’harmonie de notre amour.

Mes yeux s’ouvrent, les draps sont froids. Le soleil est remplacé par la lune. Mon visage est humide de tristesse. Rêve délicat et si beau. La fée ne tourne plus ! Alors, je ferme la boite à musique qui conservera jalousement mes rêves et dévouements pour l’homme que j’aime.