"Autobiographie Volet 1 - Fils maudit -"

 

Infortune, je te crache les larmes de misères. Je ne suis né, je ne suis mort, je n’ai de temps à moi. Ses yeux de haine me poursuivent à chacun de mes naufrages noctambules. Ses paroles pestilentielles me martèlent, rongent mon esprit de gamin perdu. Je fraye mon chemin hasardeux dans cette existence poussiéreuse.

 

Détruisez-moi une bonne foi pour toute, effacez-moi la hantise de vous ressembler. Vos coups sont gravés dans mon âme damnée par le désir, celui d’allégeance à l’aversion. Madame, je brûle, je me consume. Ma carapace est cuir.*1 Mon esprit vertueux quand à lui, s’escrime de vous Dame de mauvaise augure.


Mon cœur à combattu pour faire vœux de défendre l’oppressé, de prémunir les frêles contre les démons de votre espèce. J’ai donné le pardon non la rédemption. Ma vie est solitude, je n’arrive à trouvé la clef de mon bonheur.

Vous, vil espiègle, arriverais-je un jour à me défaire de vos griffes ? Vous qui avez banni la créature de Sodome, je suis maudit par l’Amour, porté par les croyances d’une légende  aujourd’hui disparue.

 

Cette nuit, je m’engourdis dans les bras d’un ange, s’écoulant un vin de souffrance, mon regard tourné à cet astre blessé de ma mort. Un baiser silencieux vient retirer mon âme d’innocent. Je glisse sur un souvenir de chimère. J’imagine son sourire comme un hommage d’une passion vécue.
Soyez fier Mère, je me suis damnée pour le désir d’un homme.

Je ne suis né et ne peux mourir, juste souffrir des flammes me consumant de l’intérieur.

J’écris mes maux comme une lettre de vacance. Vous recevrez mes écrits une fois pris congé du paradis. Je quitte ces terres qui ne sont faites pour une créature telle que moi. J’ai réussis tant bien que mal à survivre enterré sous les stigmates du passé. Enchainer à vote destin, j’ai brisé les maillons maudits. J’ai perdu équilibre pour finalement plonger dans l’inconnu.

 

C’est le weekend, je suis accompagné de ma solitude. Elle me reste fidèle, comme la colombe qui enveloppe mon cœur d’amour. Je suis plongé dans un gouffre sans fin, avec mes peurs et le passé qui ressurgissent de l’ombre. Je m’accroche à des espoirs et lutte tant bien que mal. Plus rien ne m’appartient, ni ma vie, ni l’amour.

Une existence de pantin, victuaille de mon avenir, mon cœur abstrait, sculpté par une destiné me méprisant. On m’admire de curiosité, sourires ironiques, on me trahit avec élégance mais sincérité.

A suivre …

 

*1 Cuir Définition : Chagrin


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